De près ou de très loin. Un autre regard de la compétition et du mois à venir vous est proposé pendant la Coupe du monde de Football au Brésil. Suivez la chronique « Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… ». Numéro 13.
« Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une histoire » a dit un jour André Gide. Question avenir, la Fédération Française de Rugby avait envie de voir les choses en grand. En un Grand Stade précisément. Rappelez-vous. Après tergiversations, discussions, études, appels d’offres, recherche de financements divers, et business plans, le site de l’ancien Hippodrome de Ris-Orangis situé sur la Communauté d’agglomération EVRY-CENTRE-ESSONNE avait été choisi en juin 2012. Objectif : Disposer d’une enceinte de 82 000 places capable de générer des revenus à la Fédération et à l’équipe de France à l’horizon 2017. Coût du projet : 600 millions d’euros dont un tiers en apport. Jusqu’ici, malgré les réticences annoncées ici ou là en raison d’une dépense jugée faramineuse en tant de crise, malgré encore l’existence de nombreux stades sur la région, et malgré encore l’absence de fonds propres, la FFR s’en sortait bien. Ses rêves d’écrin prenaient formes. Les oracles des patriciens de l’ovale triomphaient… Quand patatras ! Le grain de sable qui grippe la machine, voilà que le passé s’en mêle : les premiers travaux mettent à jour les fondations d’une villa gallo-romaine datant de 2000 ans. Une occasion unique d’en savoir plus sur l’architecture et l’histoire des anciens occupants de l’Ile-de-France. Voilà les services archéologiques de l’état qui débarquent. Au moins pour un an. Et le chantier bloqué. Faux Rebond. Ou coïncidence. Retrouver des ruines au moment même où notre rugby est en pleine déliquescence….
« Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une histoire ». On ne sait pas encore si les fouilles entamées vont nous apprendre que nos ancêtres jouaient déjà au ballon ovale.
Si tel était le cas, espérons seulement que les scientifiques exhument aussi les restes du jeu à la française, du french flair et de la réussite. Parce qu’Aujourd’hui, oui après trois ans de règne de l’Empereur Saint-André qui nous promet sans cesse des couronnes de laurier, nos joueurs gaulois perdent campagnes sur campagnes. Avec 38% de victoires, et 1,67 essais marqués par match, on se demande même si le retour aux sandales ne serait pas opportun. Pour retrouver la liesse des arènes. Vu qu’en crampons, notre équipe nationale présente des ratios qui datent d’avant Jésus-Christ. Il faudrait peut-être se remettre aux prières pour voir notre XV de centurions marcher avec élégance vers la victoire. Pas bête ça… où est-ce que j’ai mis ma Bible ?
Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… Tiens, la Squadra Azzura a été battue 1-0 par l’Uruguay et quitte le mondial ? Pourtant, pour les prières, ils sont équipés en Italie, non ? – S.L
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Pingback: #22 – Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… – #22 | Plus Que Du Sport - 15/07/2014