#16 – Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… – #16

De près ou de très loin. Un autre regard de la compétition et du mois à venir vous est proposé pendant la Coupe du monde de Football au Brésil. Suivez la chronique « Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… ». Numéro 16

Selon un vieil adage, « le soleil est comme la vérité, il permet de tout voir mais ne se laisse jamais regarder ».
Premier cliché du jour : si vous n’êtes pas footballeur de haut niveau, réfléchissez à ces quelques mots.
« Le soleil est comme la vérité, il permet de tout voir mais ne se laisse jamais regarder »….

Deuxième cliché : la vacuité des propos tenus par les sportifs n’a d’égal que leur talent à faire rebondir un ballon ou sauter plus haut que les autres.
Faussement vrai et vraisemblablement faux. Le débat pourrait avoir lieu sur le corner d’un zinc.
Car, il faut bien l’avouer : la qualité et le contenu des déclarations de nos amis champions trouvent souvent des oreilles complices… pas si objectives que cela. N’oubliez pas une chose : le nombre de lecteurs, le nombre de clics, les courbes d’audience… Et une autre : « le soleil… »

Tout de même, on a parfois du mal à les plaindre. Nos amis sportifs.

la française, Alizé Cornet, 24ème joueuse mondiale

Ce week-end, la tenniswoman Alizé Cornet se confiait dans les colonnes de l’Equipe. Interview- réalité. « Parles-nous de toi, du jour où… ». Quelle plongée ! On ne sait toujours si c’était dans le néant ou l’inutile mais… Quelle plongée ! On était au bord des larmes au moment où la 24^ème joueuse mondiale nous avouait : « J’ai failli arrêter le tennis au moins dix fois entre 2010 et 2012 […], j’avais des crises d’angoisse, je ne savais plus ce que j’allais faire de ma vie. En octobre-novembre, j’ai vécu un passage très difficile. C’était terrible. En plus, je déteste la tournée asiatique. J’aurais tout donné pour être ailleurs… » Où ? A l’usine par exemple ? Désolé mais la question s’est échappée toute seule. Continuons. La droitière de 24 ans concluait alors : « ce n’était pas facile à gérer pour mon entourage. Ma mère est restée solide. La flamme s’est éteinte mais j’ai réussi à la rallumer. C’est encore plus beau ». Snif, snif…pfiiii, pfiii… rangeons les mouchoirs plein d’eau salée, de mucus et de soulagement. Cela aurait pu être terrible si notre petite française avait été smicarde et soutien de famille. On ne sait si elle aurait tenu. Par bonheur, elle n’est que joueuse de tennis professionnelle et n’a remporté que 2,3 millions d’euros de gains cumulés depuis le début de sa carrière. De quoi l’aider à rallumer la flamme non ? Quelques heures après, ce samedi, le sport reprenait ses droits et notre championne terrassait la numéro un mondiale, Serena Williams, sur le court n°1 à Wimbledon… Heureusement qu’elle n’a jamais abandonné Alizé ! On a eu chaud non ? A moins que ce ne soit « le soleil… »

Et dire que pendant ce temps, y en a qui regardent la Coupe du Monde… Les huitièmes de finale ont même commencé. La température élevée a fait des ravages. Et le Brésil est passé tout près de l’élimination après sa séance de tirs au but face au Chili. Finalement, il sera bien au tour suivant face à la Colombie. A ce propos, ce week-end, quelqu’un me disait «Ah non la Coupe du Monde sans le Brésil, après tout ce qu’ils ont dépensé, ce n’est pas possible… ». Décidément, on a encore eu chaud. C’est encore ce maudit « soleil »…– S.L

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