Jules Guarneri skieur-réalisateur : « il n’y a eu aucune chute ! »

Tourner de nuit avec des fusées de détresse accrochées aux skis, voilà un concept qui envoie ! A l’arrivée, le film « Torched » de Jules Guarneri et Nicolas Vuignier est juste magnifique. La bonne idée nous a donné envie d’en savoir un peu plus sur ces riders-créateurs.
Et c’est le réalisateur en chef Jules Guarneri qui s’est livré aux questions de Plus Que Du Sport. Tout schuss !

Salut jules, on voulait t’interviewer ce matin mais tu ne pouvais pas répondre. Est-ce que tu peux avouer à tout le monde pourquoi ?
Je suis allé skier…
 
La vie est dure ! C’est sympa ou non de filmer sa passion avec ses potes ? Comment ça se passe ?
On pourrait dire que ma passion est de filmer ma deuxième passion, le ski. Donc c’est pas trop mal en effet.
C’est à travers le ski freestyle et freeride que j’ai découvert la vidéo. En regardant les « Rastafaride » et les vieux films de ski je me suis mis à filmer mes potes avec qui j’allais en montagne. Du coup cette passion de faire des films de ski s’est faite très naturellement et a commencé très jeune, quand j’avais 10-11 ans.
 
Tu as tourné « Torched » (voir la vidéo plus bas ) avec Nicolas Vuignier. L’idée vous est venue comment ? En rentrant à la frontale, un soir de bringue ? Ou à force de chercher un nouveau concept visuel  ?
L’idée d’attacher des fusées de détresse aux skis vient de Nicolas Vuignier. Nico a une grande culture du web et cherche tout le temps de nouveaux concepts. Avec le temps notre intérêt pour les vidéos de ski « classiques » a fortement diminué, c’est aussi ce qui nous pousse dans cette direction à faire quelque chose de différent.
Vous en êtes à combien de film là ?
Nous avons sorti chacun de nos côtés des centaines de vidéos depuis une dizaine d’années, Nico avec le Crewstacez et moi avec Awone Films . J’ai toujours filmé et travaillé avec Nico sur des vidéos mais c’est depuis un an et demi que nous nous sommes vraiment mis à collaborer sur un même projet. Jusqu’à maintenant trois vidéos dont « Torched » sont sorties de cette collaboration : powlympics en 2014 et the lost zone. Deux nouvelles vidéos sur lesquelles nous avons travaillées l’hiver dernier vont bientôt être disponible sur le compte YouTube de Nicolas Vuignier.

 
Vous avez la bonne idée de mettre le « making-of » en ligne (voir la video plus bas). On voit un peu l’envers du décor. Mais on ne sait pas tout : alors combien de gamelles se sont pris les riders ? Et de côtes cassées ?
À vrai dire, je crois qu’il n’y a eu aucune chute avec les torches. Réellement aucune. Vu que c’était très sombre pour rider, personne n’a vraiment pris de risques. Le premier saut de la vidéo était surement le plus engagé de tout ce qu’on a filmé et Greg Tuscher n’a pas eu de mal à replaquer dans l’obscurité.
Quelques Questions Techniques pour finir : les riders ont vraiment mémorisés tous les passages ou vous avez filmé des séquences assez courtes pour enlever la difficulté liée au manque de visibilité ?
C’est vrai qu’il a eu beaucoup de repérages et parfois des « test runs ». En réalité si les séquences sont courtes ce n’était pas à cause du rider mais plutôt à cause de la difficulté de filmer dans la nuit en suivant le skieur. Nous avons aussi filmé quelques longues séquences mais elles se sont retrouvées coupées au montage puisque nous ne trouvions pas tous les moments intéressants.
Les torches allumées et accrochées aux Riders éclairaient-elles le parcours ou au contraire elles empêchaient de s’habituer à la pénombre ?
Les deux ! Nico m’a dit plusieurs fois que la lumière l’éblouissait par moment et qu’il n’arrivait plus à voir dans la pénombre. En revanche, lors des sauts, il me semble que les riders pouvaient bien voir en l’air puisque la torche éclairait tout et c’était sans doute plus facile de réceptionner avec la torche que sans.

 
Prochain projet ? Prochaine contrainte ?
On a pas mal d’idées. En plus des deux nouvelles vidéos dont je parlais avant et qui auront également une approche conceptuelle et créative, nous sommes actuellement en train de faire les premiers tests pour de nouveaux projets, toujours dans la même veine pour l’instant.

Propos recueillis par @stephanlem

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« Torched « 

Le making-of de « Torched »