France-Ukraine, 2ème volet des barrages qualificatifs pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil, c’est mardi. Didier Deschamps et ses troupes ont vécu un véritable calvaire lors du 1er match, le week-end dernier : 2 buts, un carton rouge, des coups, un public hostile. Alors, reste-il encore un espoir de réaction ? L’équipe de France saura-telle retourner une situation lourdement compromise ? Voici deux réactions spontanées de coachs qui derrière leurs aspects humoristiques envoient des messages plein de sincérité et d’honnêteté.
Ainsi, les bleus sont repartis de Kiev. La valise pleine. Mais leur cœur lourd pesait-il autant que celui des 2000 supporters qui les ont suivi dans ce périple glacé ?
Au-delà des analyses techniques et stratégiques qui courent pour expliquer cette défaite, les observateurs se rassemblent sur un point : Techniciens, amateurs se demandent si les bleus avaient envie ? Si ces joueurs sont prêts à se mettre en danger individuellement, à s’exposer pour un collectif et une nation ?
Et Didier Deschamps, lui, va-t-il enfin « muscler » son discours, pour paraphraser son prestigieux prédécesseur, Aimé Jacquet, qui le mena au titre de champion du monde en 1998 ? Oui, « DD » va-t-il « bouger » son groupe pour éviter, si ce n’est l’échec, l’humiliation ? En son temps, Bernard Laporte, coach du XV de France, avait su pousser une formidable gueulante à la mi-temps d’un match qui avait vu ses joueurs multiplier les erreurs face à l’Italie dans le cadre du tournoi des 6 nations.
Lors du deuxième acte, ses joueurs s’étaient ressaisis. En partie.
Certains diront que ce n’est pas le même sport, qu’il ne faut pas verser dans la caricature. Cela permettra de ne pas se poser la véritable question : Cette équipe de France de Football est-elle capable de muscler son jeu et son âme ? A-t-elle conscience des réelles attentes de son pays et des amoureux du football ? A l’heure où les licenciements font taire des régions, où la crise gifle les familles et assomme le quotidien dans le silence de l’anonymat, difficile d’allumer son poste de télévision pour voir des stars manucurées sans réaction face à l’adversité.
Oui, ce sont de grands mots. Car, finalement, que les bleus du foot aient du talent ou pas importe peu. Qu’il soient capables de se rebeller, de se souder, quitte à tomber les armes à la main ou « le tacle à la gorge » importe plus à ce pays et à ces amoureux.
Mais ces hommes en sont-ils capables ? Ce courage existe-t-il tapis derrière leurs plans de carrière ? Laurent Sciarra, entraîneur de l’équipe de Basket de Vichy, engluée dans les profondeurs du classement de Pro B, arrivait à cette conclusion à propos de ses joueurs : « d’un dauphin t’en fais pas un requin ». C’était en 2012.
Et si aujourd’hui le monologue vaut encore le détour, il pose surtout la bonne question : Ces joueurs de l’équipe de France de Football sont-ils aussi des hommes ?
Bien sûr, l’interrogation est directe, dérangeante et bourrée d’hormones. Et bien sûr, il ne s’agît que de Football. Mais à l’heure de livrer un combat, -puisque c’est ce qui attend les bleus au Stade de France -, et à l’heure de compter les siens, c’est toujours la question qui revient. – S.L
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